Démarche sur la ferme
Sur la ferme des Landes Vivantes, nous nous évertuons à mettre en place diverses pratiques en adéquation avec nos valeurs. Le travail de la terre qui a traversé les siècles en tant que travail collectif, saisonnier, physique et intellectuel s’est transformé aujourd’hui, par le biais des énergies fossiles, en une pratique bien souvent solitaire.
À tel point qu’il n’est pas rare actuellement de voir des agriculteurs exploiter plusieurs centaines d’hectares, seuls, aux commandes d’un armada de machines et de technologies pour l’épauler.
Sur une ferme, les énergies fossiles prennent essentiellement deux formes : mécanique avec la motorisation et plastique pour les bâches, les tunnels, l’irrigation…
Les Landes Vivantes cherchent à limiter l’usage de ces énergies. Il y a bien un tracteur sur la ferme, mais c’est un micro tracteur de 15 cv qui a remplacé le précédent de 60 ch, utilisé à peine une centaine d’heure par an. La quasi totalité des paillages est organique et non plastique ce qui induit une charge de travail supplémentaire avec le désherbage souvent manuel.
Malgré ces difficultés c’est avec satisfaction que l’on estime contribuer le moins possible à la pollution plastique, du bout de bâche emporté par le vent aux micro particules plastique invisibles que l’on ingère en quantité.
La ferme privilégie le travail humain collectif épaulé par un outillage adéquat à l’omniprésence de machines qui remplacent bien souvent le travail humain. Les machines déchargent de certaines tâches pénibles le paysan mais le charge en contrepartie d’autres tâches plus techniques et intellectuelles pointues tel que la mécanique, l’électronique ou encore l’informatique. La présence d’électronique et d’informatique dans un équipement le rend bien souvent sibyllin au paysan qui souhaite en comprendre son fonctionnement ou le réparer, pour des raisons de compétences, mais aussi d’opacité de ces technologies. En ce sens nous privilégions tant que possible la présence sur la ferme d’outils et d’équipement simples que l’on puisse soit concevoir, construire ou réparer sur la ferme.
Nous avons conscience de la richesse du patrimoine naturel dans lequel évolue la ferme. C’est pourquoi il n’y a aucun usage de produit phytosanitaires ni engrais issus de l’industrie pétrochimique. La ferme est labellisée en agriculture biologique et s’engage dans plusieurs démarches afin d’acquérir différentes reconnaissances pour ses pratiques agricoles respectueuse de la nature. Le plus souvent les amendements et paillages sont produits sur la ferme ou dans un rayon de cinq kilomètres.
Les haies sur la ferme sont préservées ou replantées. Une mare a été crée en sus de celle déjà présente sur la ferme et possiblement d’autres à venir.
Le paysan fait le paysage
Champ de blé, de tournesol, pâturages, rizières, vignes, haies, bocages … Le paysan fait même le pays. Il s’enracine dans un pays, dans un paysage qu’il contribue à façonner. En dialogue avec la nature qui l’entoure : relief, cours d’eau, type de sol, faune et flore indigènes, climat … il compose par sa pratique, un paysage.
Dans ce paysage, la tradition et le nouveau se rencontrent, parfois avec rudesse, parfois avec évidence. Il existe bien sûr d’autres forces humaines et naturelles qui forgent le paysage. Mais aucune autre n’a pu façonner durablement des paysages nourriciers en s’associant avec la nature comme legs aux générations futures.
Les landes vivantes ont conscience de s’inscrire dans une telle démarche et proposent depuis 2019, au-delà des denrées produites sur la ferme, un paysage en devenir qui fait s’inviter des plantes et pratiques exotiques en plein bocage ligérien.
Thé ligérien
La Loire, cours d’eau majestueux, draine ses limons et sculpte ses rives sur des centaines de kilomètres. Situé au nord du département, à trente kilomètres du fleuve, la ferme Les Landes Vivantes reste sous l’influence du plus grand cours d’eau français et de ses nombreux affluents ainsi que de l’océan Atlantique à 70km de la ferme .
Le camélia du Japon, acclimaté à Nantes au milieu du 19 ème siècle par Ferdinand Favre, ancien maire de Nantes, est devenu en presque deux cent ans, un plante commune en Bretagne, presque emblématique de la douceur des environs. Gageons que son cousin le camélia de chine avec lequel on fait le thé y prenne racine à son tour et devienne une plante et une culture typique de cette région.
Bocage humide et verdoyant, terres acides sablo-limoneuses, pluviométrie régulière, influence océanique, ces termes résonnent avec douceur aux oreilles des futurs théiculteurs du cru qui désormais s’installent par dizaines dans la péninsule celte. Produire du thé dans le nord ouest de la France est, au-delà de la découverte et de la valorisation d’un nouveau terroir, la promesse d’un thé artisanal de qualité, local, à l’impact environnemental moindre et à la traçabilité plus transparente. Enfin c’est aussi la mise en valeur de l’énorme patrimoine culturel de l’humanité qu’est le thé et sa valorisation au travers le développement de sa filière ligérienne.
Sur le prix du thé produit en France
Par ailleurs, voici un texte pour tenter d'exprimer les raisons du prix élevé du thé produit en France (cliquer sur l'image de thé de rameaux de la ferme) :
Jardin vivrier
Se nourrir. Besoin impérieux et universel. Un besoin qui nous relie tous quant à son évidente priorité mais qui nous distingue bien souvent quant à sa mise en œuvre.
Qui aujourd’hui peut manger une tomate qui a mûrie dans son jardin ? bien peu de monde…
Qui aujourd’hui savoure des pommes de terre de son jardin ? Encore moins de monde.
Qui mange des céréales issus de son jardin ? Quasiment personne.
Pour avoir un jardin vivrier, il faut déjà avoir accès à un lopin de terre. Privé, public, personnel ou mis en commun. Et puis il faut semer, planter, entretenir, récolter et cuisiner.
Un jardin vivrier c’est un jardin qui fait vivre et dans lequel on a plaisir à passer du temps.
Les landes vivantes et son jardin vivrier proposent à tous de venir remettre les mains dans la terre et de s’outiller pour tenter à nouveau, à sa hauteur et à son rythme, de s’alimenter grâce à un jardin, petit ou grand. Un ensemble d’ateliers sont proposés pour découvrir les nombreuses facettes d’un jardin vivrier : plantes alimentaires, médicinales, tinctoriales, vannerie et matériaux de construction, et bien d’autres sujets encore pour produire localement toutes sortes de denrées qui viendront compléter l’offre des ateliers au fur et à mesure des années.
Fruits bonbons
Le sucre, cette douce saveur, consommé en grande quantité de nos jours. Ce goût tant recherché pour ses aspects réconfortant et roboratif est trop rarement disponible sous une forme naturelle riche en nutriments et fibres. Les sucres industriels sont la plupart du temps dépourvus de toutes qualités nutritives et peuvent à la longue devenir des substances toxiques pour notre organisme et provoquer des déséquilibres.
Cultiver des fruits pour les déshydrater, c’est proposer une autre forme de confiserie qui associe le plaisir du sucre aux fibres, minéraux et nombreuses qualités du végétal. Déshydrater des fruits c’est aussi les conserver durant de longs mois et se passer ainsi de diverses sources d’énergies pour les réfrigérer ou les transporter depuis de lointains pays en hors-saison.
Les Landes Vivantes proposent une gamme de fruits déshydratés tel que les myrtilles, framboises, petites poires (amélanches), cassis, prunes, figues, feijoas, abricots, groseilles, aronies. A savourer tel quel ou dans des mueslis, salades, yaourts, pâtisseries ou encore plats en sauces.
Accompagner & former
La ferme a vocation à susciter et accompagner des envies de jardinage vivrier : un jardin pour vivre, se nourrir donc, mais aussi se soigner, prendre du bon temps, recevoir ses amis et tant d’autres choses.
Pour toutes celles et ceux qui ont envie de remettre les mains dans la terre, de faire pousser leur propres légumes, de créer un jardin fleuri et vivant dans lequel on a plaisir à passer un peu de temps, alors Les Landes Vivantes, se proposent de transmettre les rudiments du jardinage biologique, mais aussi de découvrir le thé et sa culture et bien d'autres choses encore !
Dans le cadre d'ateliers ponctuels ou de formations au long cours, il est possible à tout un chacun de participer collectivement à ces temps forts pour acquérir un peu de savoir-faire, de technicité et de confiance en soi pour redémarrer seul ou à plusieurs un jardin vivrier.
Retrouver la programmation des ateliers et formation sur cette page : pédagogie